Le droit de la République l’emporte sur l’intolérance. Voilà notre première réaction envers celles et ceux qui ont mené un combat d'obstruction caractérisé pendant des mois au mariage universel, c'est à dire y compris pour les homosexuels.
Alors que le Brésil vient de se doter d'une loi promulguant le mariage homosexuel, que le parlement Britannique s'apprête à se saisir de cette question, notre Conseil constitutionnel vient de décider que la loi ouvrant le droit au mariage et à l’adoption aux couples de même sexe était conforme à la Constitution française.
La décision du Conseil constitutionnel montre que cette réforme s’inscrit pleinement dans les valeurs de la République et les principes de la Constitution.
Cette décision va maintenant permettre la promulgation de la loi par le président de la République. François Hollande ayant annoncé qu'il le ferait dès demain samedi.
C'est une victoire de la République de l'égalité. Nous pensons à toutes les familles et à leurs enfants qui vont pouvoir bénéficier de la protection de la loi de la République.
Cette promulgation viendra conclure des mois de débats intenses, dans lesquels la droite et l'extrême droite ont malheureusement montré leur pire visage : celui de l’intolérance, de la division des Français, et trop souvent, de l’homophobie. Aujourd’hui le droit de la République l’emporte sur l’intolérance.
Nous pensons que personne n'osera revenir sur cette avancée sociétale, contrairement à ce que l'UMP prétend. Nous appelons plus que jamais les opposants à ce texte de progrès à respecter la décision souveraine et démocratique de la représentation nationale aujourd'hui validée par le Conseil constitutionnel.
Nous saluons la détermination du président de la République qui a permis la concrétisation de l'engagement 31 de la campagne présidentielle du candidat Hollande.
"J'ai d'ailleurs confiance, je sais que cette loi, qui va ouvrir un droit nouveau sans en enlever un autre à personne, sera dans quelques mois considérée comme une loi de consensus, de réconciliation, de progrès", a assuré Ce soir le chef de l'Etat.
"C'est ainsi que toutes les évolutions se sont faites dans la République, alors aujourd'hui il y a le temps de la décision je l'ai prise et de la loi votée par le parlement, il y a maintenant le temps du respect, celui de la loi de la République", a-t-il dit.
Nous nous félicitons de ce rappel par le président de la République qui a eu raison de prévenir qu'il n'accepterait pas "que l'on puisse bafouer voire contester l'organisation de ces mariages. "Je veillerai à ce que la loi s'applique sur tout le territoire, dans toute son effectivité, et je n'accepterai pas que l'on puisse perturber ces mariages".
"Il y a un principe que le Conseil constitutionnel a voulu introduire dans sa décision et que je ferai respecter avec scrupule, c'est celui de l'intérêt de l'enfant pour toutes les adoptions", a déclaré François Hollande.
En validant la loi, le Conseil constitutionnel a érigé en "exigence constitutionnelle", "l'intérêt de l'enfant", une exigence devant s'appliquer aux conseils généraux qui délivrent les agréments pour l'adoption et les tribunaux qui prononcent les adoptions.
Nous avons apprécié ces mises au point présidentielles et osons dire que c'est un jour de grande fierté pour les Socialistes que nous sommes et qui avons milité pour ce droit nouveau. Impatients aussi de célébrer dans les mois à venir un mariage entre personnes de même sexe dans notre ville d'Homécourt, permettant ainsi un regard nouveau sur des choix de vie qui n'ont plus à être stigmatisés au 21 ème siècle.