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OPINIONS - Pour un dialogue citoyen ambitieux

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Blog des élus socialistes et républicains d'Homécourt et ouvert à tous...


La petite phrase qui fait débat...

Publié par ps-homecourt sur 2 Juin 2013, 22:45pm

La petite phrase qui fait débat...

Harlem Désir a tenu à minimiser la petite phrase qui remue un peu les consciences jusqu'au sein du PS depuis quelques jours. Le premier secrétaire du Parti socialiste a affirmé dimanche que la phrase de François Hollande saluant "les réformes courageuses" de Gerhard Schröder avait été dite "simplement par politesse"et ne traduisait pas un changement de cap de la part du chef de l'Etat.


De quoi s'agit-il et dans quel contexte a été prononcé cet hommage à l'ancien chancelier allemand?

"Le progrès, c'est aussi de faire dans les moments difficiles des choix courageux pour préserver l'emploi, pour anticiper les mutations industrielles et c'est ce qu'a fait Gerhard Schröder ici en Allemagne et qui permet à votre pays d'être en avance sur d'autres", avait déclaré le chef de l'Etat.

François Hollande assistait, le 23 mai dernier, à la fête organisée pour les 150 ans du parti social-démocrate allemand, le SPD. L’occasion pour le président français de louer les réformes de l’Agenda 2010, lancé il y a dix ans par l’ancien chancelier Gerhard Schröder.

Le congrès de Leipzig réunissait Peer Steinbrück, le candidat officiel du SPD, mais aussi la chancelière Angela Merkel, candidate du parti chrétien-démocrate CDU/CSU. François Hollande en a profité pour discuter de l’avenir de l’amitié franco-allemande, les élections allemandes étant prévues pour septembre.

"Tout n'est pas transposable"

"Nos pays sont différents. Nos cultures politiques syndicales sont singulières. Mais je garde de la social-démocratie le sens du dialogue, la recherche du compromis et la synthèse permanente entre la performance économique et la justice sociale", a déclaré le président français avant de rappeler toutefois que "tout n'est pas transposable" entre les deux voisins.

De fait, le bilan des réformes menées par Gerhard Schröder entre 2003 et 2005 en Allemagne est plutôt mitigé. Le projet, ambitieux et douloureux, a coûté sa réélection au chancelier Schröder. Mais le pays a mieux résisté à la crise que ses voisins européens.

20% de travailleurs pauvres supplémentaires

Les indemnités chômage ont été réduites, tant dans le montant que dans la durée, et le revenu minimum est d’à peine 382 euros par mois. Les chômeurs allemands doivent accepter tout travail proposé par l’Agence pour l’emploi, dont certains ne sont rémunérés qu’un euro par heure. En conséquence, le taux de chômage a diminué de plus de trois points, mais la proportion de travailleurs pauvres a augmenté de 20% entre 2006 et 2010.

Le nombre de travailleurs intérimaire a triplé entre 2003 et 2012, et 1,4 million de travailleurs perçoivent un revenu complémentaire, à cause de leur faible salaire. L’âge moyen de départ à la retraite a, lui, été reculé de presque un an, entre 2003 et 2010.

Des réformes controversées

Ces réformes qui ont permis, selon les uns, de booster la compétitivité allemande, et selon les autres, aggravé la pauvreté, restent donc controversées dix ans plus tard, y compris au sein du Parti social-démocrate allemand.


J'achèverai ce papier par une anecdote. Début mai, j'assistais à l'opéra de Nancy à une journée consacrée au développement économique, organisée par la CCI 54. En point d'orgue de ces travaux et colloques, l'ex chancelier allemand Gerhard Schröder en invité vedette a conclu la journée. Et force est de constater, après ce que j'ai entendu de sa bouche, que lui et notre chef de l'Etat ne sont pas forcément sur la même longueur d'onde. L'allemand reprochant au français sa frilosité en matière de réformes économiques. Nous sommes donc rassurés sur la position de François Hollande: non, nous ne ferons pas du Schröder en France!

La petite phrase qui fait débat...
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J
Le modèle allemand n'est donc pas si enviable que cela compte tenu de l'absence également de Smic et de nouveaux travailleurs pauvres chez nos voisins.
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