L'Etat doit mouiller la chemise sur le dossier Arcelor Mittal de Florange

Ce mardi, le président Hollande recevait le propriétaire du site de Florange... Si rien n'a filtré de cette entrevue, il paraît évident que la prise de participation majoritaire par l'Etat pour sauver le site de Florange des griffes du cannibale Mittal est aujourd'hui la seule alternative compte tenu des délais qui courent et de l'ultimatum fixé par le patron indien.

Je ne suis pas loin de penser comme le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg qu'il est temps de renvoyer Lakshmi Mittal à ses milliards et son pays, lui a qui a bradé la sidérurgie lorraine. Après Gandrange, Florange est l'autre victime du cannibalisme financier, comme l'est le site Mittal de Liège en Belgique. Et dire que Mittal avait juré les grands dieux hindous, Vishnu, Krishna et Hanuman, qu'il ne fermerait jamais ces installations!

Et même si l'Etat n'a pas vocation à se muer en producteur d'acier, qui plus est dans un contexte financier contraint, nous devons donner l'exemple et prendre les rênes, fut-ce de manière temporaire afin de piloter le rachat de l'ensemble de l'activité industrielle sidérurgique lorraine de Mittal.

La solution prônée par le gouvernement à l'heure actuelle ne doit donc pas être une "nationalisation pure" mais une "reprise de contrôle public temporaire" d'un site actuellement rentable. Cette "nationalisation partielle et transitoire" devrait permettre la reprise de cette industrie.

Par respect pour les salariés bien sûr, leurs familles, nos villes déjà tant meurtries par les saignées industrielles successives des 3 derniers décennies. Et puis pour cette région lorraine qui peine tant à se trouver un avenir.

Comments

[Hervé Homecourt]

D accord avec vous. Et c est à cette occasion que l'on mesurera, je l'espère, la différence entre un gouvernement de gauche et les précédents depuis dix ans qui n'ont pas levé un pétit doigt pour
défendre la sidérurgie lorraine. Hervé